1789

Il n’y avait semble-t-il pas d’école à Montussan avant la révolution.

1825

Quelques enfants étaient envoyés chez le « sieur Léhaut » au Truch commune de Saint Loubès. L’instituteur pouvait s’occuper des filles à condition qu’elles soient séparées des garçons.

1832

Une école fut ouverte sur la « grande route » Bordeaux-Libourne non loin du lieu-dit Laloubère, elle était tenue par une institutrice très appréciée et qui avait l’estime de la commune.
Mais au grand désarroi du maire de l’époque M. Pierlot, le 10 mai 1834, le Ministre de l’Instruction Publique propose la création d’une école intercommunale dont le siège est fixé à Beychac.

10 mai 1834

Le Ministre de l’Instruction Publique propose la création d’une école intercommunale dont le siège est fixé à Beychac.

Ce choix ne satisfait pas les Montussanais car il est difficile de se rendre à Beychac sur des chemins argileux souvent impraticables en hiver, saison où les enfants sont le plus à même d’aller à l’école.
Il n’y aura donc qu’une faible partie de la population concernée par cette école.

1849

Le Maire revient à la charge et demande la création d’une école à Montussan et la séparation d’avec celle de Beychac pour la cinquantaine d’enfants en état de suivre les leçons.

1851

Le 30 janvier, conformément à la loi du 15 mars 1850, enjoignant à chaque commune d’avoir une école, un instituteur est nommé à Montussan et l’école s’établit au lieu-dit La Poste.

A partir de cette date, la question d’une école au centre bourg restera évoquée au conseil municipal.

Le conflit entre Montussan et Beychac durera, le conseil académique exprime le vœu qu’à nouveau les deux communes se réunissent à Beychac.
Le recteur qui visitera l’école de Montussan se montrera enchanté de sa bonne tenue.
Considérant que pendant des années les enfants de Montussan allaient à Beychac, ceux de Beychac pouvaient à leur tour venir à Montussan.
Il y aurait imprudence à désorganiser une école qui fonctionne bien et injustice à priver de son école, une commune qui a fait de grands frais pour l’organiser.

Durant cette période, le conseil municipal essaiera d’étendre la gratuité à un maximum d’enfants mais les difficultés financières de la commune ne permirent pas de réaliser ce projet.

1855

Parallèlement, en 1855, une école de filles tenue par des religieuses est créée à l’initiative du curé Lamar, elle est installée près du presbytère.
En 1849, ce lieu avait été envisagé pour y installer l’école laïque de garçons mais refusé à cette époque par le conseil de fabrique.
Conseil relevant à la fois de l’administration civile et de l’autorité ecclésiastique.

1881

On envisage la construction d’un nouveau groupe scolaire.

1882

Le Maire communique au conseil les plans et devis de la construction d’une mairie et de deux écoles, garçons et filles

1883

L’emplacement est choisi mais s’avère insuffisant car la place pour l’église est réservée, il est nécessaire d’acheter une nouvelle parcelle de terrain, proposition adoptée à l’unanimité par le Conseil Municipal.
Un nouveau plan est dressé et adopté mais la crise du phylloxéra et les besoins de la commune nécessitent des ressources que l’état ne donne pas.

1884

Un membre du Conseil Municipal demande la laïcisation de l’école, les sœurs ne satisfaisant pas de nombreux parents.
Après de vives discussions, celle-ci est votée et une institutrice est nommée.

1885

Le bail du local abritant l’école à La Poste arrive à son terme et il faut le renouveler. La majorité du Conseil Municipal décide qu’il faut rapprocher l’école du centre de la commune à cause des inconvénients que présente son emplacement actuel.
Cela sera fait par la location d’un nouveau local.

1889

Sous l’impulsion du nouveau Maire Adrien Bernard, le Conseil Municipal à l’unanimité est d’avis de construire un nouveau groupe scolaire mais le projet initial est revu à la baisse, trop couteux à leur avis.

1890

Les travaux commencent.

1er janvier 1892

Les deux écoles, garçons et filles sont ouvertes, Montussan est en possession d’un groupe scolaire solide, commode et d’une salle de Mairie convenable.
Que d’efforts pour en arriver à cette heureuse solution !!!

1897

L’école était équipée de lieux d’aisances dont il fallait vider la cuve, ce qui correspondait à 70 barriques à évacuer !

1899

Il est demandé à la Commune, par le Préfet, le financement de l’étoffe nécessaire aux travaux de couture des jeunes filles.

1924

Afin que l’école ait de l’eau toute l’année, il est procédé au changement de la pompe.

1931

la population de Montussan ayant augmentée. Une deuxième classe de garçons est installée dans un local insalubre.
Il faut savoir aussi que la cantine scolaire fonctionne dans les classes, faute de réfectoire.

1935

Le conseil municipal renouvelle une demande d’agrandissement (déjà déposée depuis plusieurs années) de l’’école avec une classe et un réfectoire.

1937

L’inspecteur d’académie admet que la situation n’est pas exagérée et qu’il y a urgence.

1938

Le conseil municipal décide d’accorder la gratuité des fournitures scolaires aux élèves. Pour l’équilibre financier, il ne sera plus distribué les livres des prix de fin d’année.
Sera maintenu la remise d’un livret de caisse d’épargne à tout élève reçu au certificat de fin d’études primaires.

1939

Une pétition des parents a pour objet de demander à ce que les conditions d’instruction soient identiques pour les filles à celles des garçons.
  
Le projet d’agrandissement étant toujours en cours, Monsieur le Maire propose une répartition équitable des 103 élèves sur les 3 classes :

1 classe avec 37 filles
1 classe avec 39 garçons
1 classe mixte de 27
 

1955

Le conseil municipal décide d’augmenter les crédits de la gratuité scolaire et procède également au changement du poêle de la classe des filles. Projet à venir de construction scolaire : une classe et un bûcher.

A suivre…

Textes : Rédaction dans le cadre des journées du patrimoine 2024 par, le Comité de Sages, la Commission Culture et les bénévoles et agents de la Médiathèque
D’après les ouvrages, « Monographie de Montussan  » (François Tasta 1933), « Chroniques Montussanaises » (Christian Brac 2018).